L'empreinte carbone, ou inventaire GES d'un produit (bien ou service), compile la somme des flux entrants et sortants associés aux différentes étapes du cycle de vie d'un produit pour ensuite en évaluer l'impact potentiel sur les changements climatiques (WRI et WBCSD, 2011). En d’autres termes, l’empreinte carbone représente la somme des GES émis tout au long du cycle de vie du produit.

Les calculs ne se limitent pas uniquement aux émissions durant la fabrication, mais s’intéressent aussi aux émissions en amont et en aval des portes de l’usine. En effet, les émissions résultant de l’extraction, de l’acquisition et du traitement de ressources, du transport, de la consommation du produit et de son élimination sont aussi à considérer.

Les GES émanant de chacune de ces étapes sont ensuite inventoriés et mis à l'échelle d'une unité fonctionnelle, quantifiant la fonction du produit à l'étude. Cet inventaire d'émissions est ensuite traduit en un impact sur les changements climatiques au moyen de leurs potentiels de réchauffement planétaires respectifs. Le résultat final correspond à l'empreinte carbone, ou inventaire GES, du produit.

Les liens entre l'empreinte carbone et l'ACV

L’empreinte carbone d’un produit, ou inventaire des émissions de GES du cycle de vie d’un produit, représente son impact sur le changement climatique. Ce faisant, elle constitue un sous-ensemble de l’analyse du cycle de vie.

En effet, cette dernière évalue les impacts environnementaux potentiels d’un produit, d’un procédé ou d’un service le long de son cycle de vie. En plus des GES, tous les autres flux de matière et d’énergie sont inventoriés puis traduits en différents impacts environnementaux via des modèles d’évaluation des impacts.

Le spectre des catégories d’impact évaluées est vaste et compte entre autres : la santé humaine, la qualité des écosystèmes, les changements climatiques et les ressources. C’est donc une analyse dite « multicritères » puisqu’elle évalue plusieurs impacts.

Contrairement à l'analyse du cycle de vie qui évalue différents impacts environnementaux, l'empreinte carbone est plutôt dite monocritère puisqu'elle ne cible qu'un seul impact environnemental, soit le changement climatique.

Les deux méthodes retiennent des approches fonctionnelles de l'évaluation des impacts. En effet, c'est la définition d'une "unité fonctionnelle", quantifiant la fonction du produit à l'étude, qui sert de base d'analyse. C'est également cette unité fonctionnelle qui sert de pivot de comparaison entre deux produits possédant la même unité fonctionnelle.